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La recherche sur le Cerveau mise à l’honneur cette semaine

16.03.2023

Du 13 au 19 mars 2023, a lieu la 25ème édition de la Semaine du Cerveau coordonnée par la Société des neurosciences. Cette manifestation a pour but de sensibiliser le grand public à l’importance de sa participation dans la recherche sur le cerveau et de partager les avancées obtenues dans les laboratoires.

 

Améliorer la compréhension de l’activité cérébrale

La Fondation de l’Avenir a depuis sa création soutenu la recherche innovante en neurosciences avec pour objectif d’améliorer la compréhension de l’activité cérébrale normale et des maladies neurologiques, en particulier des maladies neurodégénératives. Ce domaine de recherche a évolué récemment avec l’amélioration des techniques d’imagerie permettant l’analyse au sein du vivant ou « in vivo ». Ce n’est qu’en 1992, que les premières images d’IRM du cerveau en fonctionnement ont été publiées.

Nous sommes pionniers en ce domaine. En 1990, nous avons fait déjà confiance à un jeune médecin, le docteur Michel BOTTLAENDER, qui pour la première fois mesure in vivo l’effet des anxiolytiques sur le fonctionnement des neurones. Il utilise en simultané deux méthodes d’explorations, l’une récente d’imagerie médicale en 3D, la tomographie par émission de positons (TEP), et l’électroencéphalogramme (EEG), qui mesure l’activité électrique du cerveau par électrode sur le cuir chevelu, afin de suivre en direct l’activité des récepteurs des membranes. Docteur BOTTLAENDER continue actuellement ses recherches sur la modification anatomique observée chez les malades d’Alzheimer à NeuroSpin, centre de recherche pour l’innovation en imagerie cérébrale situé sur le site du CEA Paris-Saclay.
Pour ces travaux, des volontaires sains doivent encore rejoindre le protocole, pour mieux comprendre le fonctionnement normal du cerveau et le comparer aux résultats des images de cerveaux pathologiques. Cliquez ici pour plus d’informations.

« Cet amas de cellules réalise des choses extraordinaires. Lorsque le système dysfonctionne, il est très difficile de guérir cet organe qui est certainement le plus complexe de notre organisme. S’il existe un domaine dans lequel notre ignorance est grande, c’est bien celui de la connaissance du fonctionnement du cerveau. »

Professeur Jean Régis-Fondation de l AvenirProfesseur Jean REGIS, chef du service de neurochirurgie de l’hôpital de la Timone, à Marseille, lors du 9ème Congrès de la Fondation de l’Avenir.

 

 

Des recherches innovantes

Dans le domaine de la recherche médicale appliquée, nous soutenons tous les professionnels de santé. Au CHU de Rennes, le psychologue Pierre-Yves JONIN étudie la compréhension de la mémoire, fréquemment perturbée dans les pathologies du cerveau et lors du vieillissement. Des tests de connaissances préalables, comme des associations noms-objets sont réalisés par des sujets sains répartis en classes d’âges et par des patients diagnostiqués. Ces tests associés à des IRM cérébrales permettent de préciser les zones du cerveau impactés dans les troubles de la mémoire.

Les innovations en neurosciences sont variées et permettent d’affiner les diagnostics et les traitements utilisés, mêlant nouvelles technologies et révolution des biomarqueurs. Le Prix des chirurgiens de l’Avenir 2022 a ainsi remis son grand prix à un jeune neurochirurgien, Alessandro MOIRAGHI, pour son travail de Master de recherche sur la création de cartes cérébrales en 3D pour évaluer les risques associés à la chirurgie des tumeurs diffuses du cerveau.

Docteur Hélène CHEVAL-Fondation de l AvenirL’équipe du docteur Hélène CHEVAL, situé à l’Institut du Cerveau dans l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, et lauréate en 2021 de l’appel à projets de la fondation, vise l’utilisation d’un simple test sanguin pour diagnostiquer la maladie de Parkinson. Elle étudie la destruction de certains neurones du cerveau et l’accumulation d’amas protéiques. La comparaison de ces résultats avec des données issues de prélèvements sanguins de patients et d’individus sains permettra d’identifier des biomarqueurs spécifiques de la maladie de Parkinson. Les résultats intermédiaires sont très prometteurs.