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En écho à octobre rose, mois de sensibilisation sur le cancer du sein, l’opération mars bleu est...

Mars bleu - Dépistage du cancer colorectal et amélioration de la connaissance sur un cancer évitable

Publié le 17/03/2022 Temps de lecture : 3 min

En écho à octobre rose, mois de sensibilisation sur le cancer du sein, l’opération mars bleu est le mois national de prévention et dépistage du cancer colorectal. Focus sur cette pathologie et sur les actions menées par la Fondation de l’Avenir depuis plus de 20 ans.

En France, le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent avec 40 000 nouveaux cas par an. Or la Haute Autorité de Santé rappelle que, dépisté à un stade précoce, le taux de survie à cinq ans dépasse 90 %, contre 11 % en cas de métastases à distance. Chaque année, en mars, les acteurs de la santé se mobilisent afin d’inviter les personnes dès 50 ans à un dépistage, recommandé tous les deux ans. Ce dépistage permet de repérer un polype (tumeur bénigne) avant qu’il n’évolue en cancer. 

Mars bleu-Schéma cancer colorectal

Un polype colorectal désigne toute lésion en relief de la muqueuse du côlon ou du rectum. Il est facilement visible lors d’une coloscopie. Un polype dont le diamètre mesure plus d’un centimètre deviendra un cancer dans un cas sur quatre. Il est donc important de rechercher ces tumeurs bénignes et de les retirer.

La Fondation de l’Avenir a souvent soutenu la recherche médicale sur cette pathologie avec 11 projets lauréats ces 20 dernières années. La Fondation permet, par son mode de financement agile, de tester rapidement des idées émergentes en pratique clinique. A la lecture des projets soutenus, on constate l’évolution rapide de la connaissance sur ce cancer et les différentes pistes de traitements étudiées.

Les projets des années 2000 portaient sur un meilleur adressage et l’utilisation de nouvelles techniques. Le professeur Didier MUTTER, chirurgien digestif au sein du CHU de Strasbourg, visait à établir un diagnostic fiable des cancers colorectaux, le professeur Yves PANIS, chirurgien digestif au sein de l’Hôpital Beaujon-APHP, a fait des essais de thérapie génique et, en 2008, le docteur Valérie PIERREFITE-CARLE, chercheuse en virologie au CNRS de Nice, teste la possibilité d’un vaccin.

A partir des années 2010, le mode de vie du patient est davantage pris en compte dans l’apparition de la maladie, avec deux projets portés par de nouvelles spécialités médicales. En 2015, le professeur Karine CLEMENT, endocrinologue au sein de l’Hôpital Pitié-Salpêtrière-APHP, explorait le microbiote de l’intestin., En 2021, Monsieur Benoit CHASSAING, biologiste à l’INSERM à Paris, est lauréat sur un projet portant sur le rôle des bactéries intestinales dans l’apparition et le développement du cancer colorectal.

Avec les progrès de la prise en charge, la Fondation de l’Avenir n’oublie pas la qualité de vie des malades avec deux projets récompensés. Le premier, en 2017, pour une étude au CHU de Strasbourg, portée par docteur Benoit ROMAIN, chirurgien digestif, sur la réhabilitation postopératoire précoce après chirurgie. Le deuxième, en 2018, à l’Université de Clermont-Ferrand par le docteur Fabrice GIRAUDET, chercheur en audiologie, sur les effets secondaires des traitements comme l’oxaliplatine, anti-cancéreux de synthèse, qui peut impacter l’audition et limiter la qualité de vie des patients.

source du visuel : ADMC 91 – Association pour le Dépistage des Maladies Cancéreuses en Essonne