La maladie de Parkinson

Chaque jour, la maladie de Parkinson altère la motricité, l’équilibre et même les fonctions cognitives de milliers de patients, rendant chaque geste du quotidien plus difficile. Face à cette dégénérescence progressive du système nerveux, la recherche s’attache à mieux comprendre les causes de la maladie, à ralentir son évolution et à soulager ses symptômes. La Fondation de l’Avenir soutient activement ces avancées en finançant des projets innovants pour améliorer les traitements et la qualité de vie des patients.

Tout savoir sur la maladie de Parkinson

Comprendre la maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative progressive qui touche le système nerveux central. Elle résulte principalement de la destruction progressive des neurones dopaminergiques, situés dans la substance noire du cerveau. Ces neurones sont responsables de la production de dopamine qui est un neurotransmetteur essentiel au contrôle des mouvements et de la coordination.

Avec le temps, la diminution de la dopamine entraîne des troubles moteurs caractéristiques : tremblements au repos, rigidité musculaire et lenteur des mouvements (ou akinésie). Toutefois, la maladie ne se limite pas aux symptômes moteurs ce qui la classe dans les maladies neurologiques. Des troubles cognitifs, digestifs, sensoriels et psychologiques peuvent également apparaître et affecter profondément la qualité de vie des personnes atteintes de Parkinson.

Les premiers symptômes et l’évolution de la maladie

Parkinson est une maladie chronique, qui évolue lentement et progressivement. La phase préclinique de la maladie, avant même que les premiers symptômes n’apparaissent, dure entre 5 et 10 ans selon le Ministère de la Santé. Durant cette période, le cerveau s’adapte à cette baisse de dopamine par des processus dits de plasticité, afin de maintenir le bon fonctionnement cérébral. C’est lorsque 50 à 70 % des neurones à dopamine sont détruits que le cerveau n’arrive plus à compenser le déficit.

Les premiers symptômes de la maladie de Parkinson passent souvent inaperçus. Un simple tremblement d’un doigt, une raideur musculaire inhabituelle ou une fatigue persistante peuvent être les premiers signes. Peu à peu, la lenteur des mouvements s’installe, accompagnée d’une perte d’expressivité du visage et de difficultés à écrire ou à boutonner un vêtement.

Au fil des années, la maladie évolue et peut entraîner d’autres complications comme des troubles de l’équilibre, des difficultés à avaler, des troubles du sommeil ou encore des troubles cognitifs et psychiatriques (troubles de la mémoire et de l’attention, démence, dépression, anxiété).

Chaque patient suit une évolution unique, mais la maladie de Parkinson progresse généralement en plusieurs stades ou phases, nécessitant une adaptation constante des traitements et de la prise en charge.

La maladie de Parkinson en chiffres

Selon sante.gouv.fr, la maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente après Alzheimer. En France, elle touche plus de 272 500 personnes, avec environ 25 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année. Son incidence augmente avec l’âge, bien qu’environ 17 % des cas apparaissent avant 50 ans.

Selon Santé Publique France, la probabilité de survie de Parkinson à 5 ans est de 62 % chez les hommes et de 68 % chez les femmes. Plus de 90 % des décès ont lieu tardivement, après 70 ans, l’âge moyen de décès étant de 83,3 ans.

De nombreux projets innovants sont en cours pour améliorer le diagnostic et la prise en charge de cette maladie handicapante. L’espérance de vie des patients s’est notamment améliorée grâce aux avancées médicales, avancées contribuant aussi à améliorer les complications associées à la maladie qui ont un impact majeur sur la qualité de vie et l’autonomie.

Comment la maladie de Parkinson se développe-t-elle ?

Les facteurs de risque

Les causes exactes de la maladie de Parkinson restent en grande partie inconnues, mais plusieurs facteurs de risque ont été identifiés :

  • des facteurs génétiques : bien que la majorité des cas soient sporadiques, une vingtaine de gènes sont identifiés comme à l’origine de la maladie de Parkinson lorsqu’ils possèdent une anomalie et près d’une centaine de variants augmentent le risque de la déclarer. Par exemple, les mutations génétiques LRRK2 et SNCA augmentent le risque de développer la maladie. Une mutation de LRRK2 entraîne une activité anormale de la protéine associée, ce qui favorise la dégénérescence neuronale. Quant à SNCA, il produit l’alpha-synucléine, dont les anomalies conduisent à l’accumulation de corps de Lewy, caractéristiques de la maladie. Toutefois, ces mutations ne sont pas systématiquement responsables et d’autres facteurs, notamment environnementaux, interviennent aussi.

Selon l’INSERM, 15 % des cas sont liés à des antécédents familiaux, dont 5 % à une origine génétique ;

  • des facteurs environnementaux : l’exposition à certains pesticides et métaux lourds pourrait favoriser l’apparition de la maladie ;
  • le vieillissement : l’âge est le principal facteur de risque, la majorité des cas survenant après 58 ans en moyenne.

On estime que c’est l’interaction entre l’exposition à des facteurs de risque environnementaux et la prédisposition génétique qui est impliquée dans la majorité des cas.

Vivre avec la maladie de Parkinson

Vivre avec la maladie de Parkinson implique une adaptation progressive aux limitations imposées par la maladie. Une prise en charge pluridisciplinaire permet d’améliorer la qualité de vie des patients : traitements médicamenteux, rééducation motrice, stimulation cérébrale profonde et accompagnement psychologique.

La prise en charge et le suivi de l’évolution du patient doivent permettre :

  • de surveiller l’efficacité du traitement et sa tolérance par le patient,
  • de prévenir et diagnostiquer une éventuelle complication ou une aggravation de la maladie,
  • d’adapter le type de traitement administré si besoin, les doses et/ou les modalités de prise des médicaments.

En fin de vie, l’objectif des soins est d’assurer le confort du patient, en limitant la douleur et les complications liées à la perte d’autonomie. Les soins palliatifs jouent en particulier un rôle indispensable pour accompagner respectueusement les besoins des patients atteints et de leurs proches.

Les avancées de la recherche médicale : de nombreux espoirs

Un diagnostic de plus en plus précoce

Aujourd’hui, le diagnostic de la maladie de Parkinson repose sur l’observation des signes cliniques et des examens neurologiques. Toutefois, les chercheurs travaillent sur des outils de diagnostic plus précoces et plus précis, notamment grâce à l’imagerie cérébrale avancée et à l’analyse de biomarqueurs présents dans le sang et dans le liquide cérébro-spinal.

Parmi les nombreux projets que La Fondation de l’Avenir soutient pour faire avancer les recherches sur le diagnostic et le traitement de la maladie de Parkinson, elle finance actuellement un projet visant à identifier des biomarqueurs spécifiques de la neurodégénérescence associée à la maladie.

Des traitements en cours de développement

Il n’existe aujourd’hui aucun remède pour guérir la maladie de Parkinson, mais deux traitements principaux sont habituellement prescrits pour aider à en gérer les symptômes. Il s’agit des précurseurs de la dopamine, qui permettent d’augmenter le taux de dopamine dans le cerveau, et des agonistes dopaminergiques, qui imitent l’action de la dopamine en stimulant directement les récepteurs dopaminergiques du cerveau.

De nombreuses stratégies thérapeutiques innovantes sont aussi en cours de développement :

  • les thérapies géniques, qui visent à restaurer la production de dopamine directement dans le cerveau ;
  • les thérapies cellulaires, qui permettent de remplacer les neurones dopaminergiques perdus ;
  • de nouveaux traitements médicamenteux, pour ralentir la progression de la maladie et limiter les effets secondaires.

Les progrès grâce à la recherche appliquée

Les neurosciences et les avancées en neuro-imagerie permettent aujourd’hui de mieux comprendre la maladie de Parkinson.

La stimulation cérébrale profonde, qui consiste à implanter des électrodes dans certaines zones du cerveau, offre déjà des résultats impressionnants pour améliorer la motricité des patients. La Fondation de l’Avenir accompagne d’ailleurs différents projets en la matière.

Les chercheurs étudient aussi l’impact du microbiote intestinal. En effet, certaines études suggèrent que la maladie de Parkinson pourrait avoir une origine partiellement digestive, avec des altérations du système nerveux entérique précédant les symptômes moteurs.

Soutenir la recherche avec la Fondation de l’Avenir

La Fondation de l’Avenir soutient activement la recherche médicale pour mieux comprendre la maladie et développer de nouvelles thérapies. Grâce aux dons, de nombreux projets de recherche voient le jour, notamment pour le développement de thérapies innovantes, l’identification précoce de biomarqueurs et des approches personnalisées pour améliorer la prise en charge des patients atteints. La Fondation de l’Avenir soutient par exemple des projets qui cherchent à simplifier la détection de la maladie par l’étude des neurones à dopamine ou à traiter des symptômes invalidants comme le piétinement.

Chaque avancée dans la compréhension et le traitement de la maladie représente une lueur d’espoir pour les malades de Parkinson et leurs proches. Soutenez la recherche médicale, et œuvrez pour un avenir où la maladie sera mieux diagnostiquée, mieux traitée et, un jour peut-être, vaincue.