À l’adolescence et au début de l’âge adulte, de nombreux changements physiologiques, psychologiques et sociaux influencent le bien-être. Ces transformations rendent certains jeunes plus vulnérables et peuvent faire émerger des troubles alimentaires, fragiliser la santé mentale ou donner lieu à des conduites à risque. En parallèle, les inégalités d’accès aux soins ont tendance à s’accentuer. Comprendre ces enjeux, agir en prévention et soutenir la recherche sont des leviers fondamentaux pour garantir une vie en bonne santé pour chaque adolescent et jeune adulte. Parce que les jeunes sont l’avenir de notre société, il tient à cœur à La Fondation de l’Avenir d’accélérer la recherche et de soutenir les projets innovants touchant aux difficultés auxquels ils font face.
La santé des jeunes englobe l’ensemble des aspects physiques, psychologiques et sociaux qui influencent le bien-être des adolescents et des jeunes adultes. Elle ne se limite pas à l’absence de maladies, mais inclut aussi la capacité à adopter un mode de vie sain, la gestion du stress et la possibilité de bénéficier d’un accès aux soins adapté.
Durant cette période charnière, les bases de la santé future se construisent. C’est pourquoi la prévention, le suivi médical et l’éducation à la santé jouent un rôle fondamental.
Les études montrent une hausse préoccupante des troubles de la santé mentale, du mal-être et des comportements à risque chez les jeunes depuis la pandémie de Covid-19. Face à cette réalité, parents, enseignants et décideurs prennent davantage conscience de l’importance de soutenir les actions pour améliorer leur santé et leur faciliter le quotidien. Plusieurs problématiques affectent particulièrement la santé des jeunes, comme les habitudes alimentaires et la sédentarité. En France, 4 % des enfants et adolescents de 6-17 ans sont touchés par l’obésité selon la Haute Autorité de Santé. Cette maladie, qui se caractérise par une accumulation excessive de graisse corporelle, favorise le développement de pathologies chroniques. C’est pourquoi elle est particulièrement préoccupante chez les jeunes.
La santé mentale est également en première ligne, avec une augmentation des troubles anxieux et dépressifs, notamment depuis la crise sanitaire. L’évolution des comportements à risque, tels que la consommation d’alcool, de cannabis ou d’autres drogues, est suivie de près.
Enfin, l’accès aux soins est inégal selon les territoires et les situations socio-économiques, ce qui complique la prise en charge des jeunes en difficulté.
Une mauvaise santé à l’adolescence peut avoir des répercussions à long terme. Par exemple, l’obésité juvénile augmente le risque de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et de troubles musculo-squelettiques à l’âge adulte.
De même, un mal-être psychologique non pris en charge peut entraîner des difficultés scolaires, professionnelles et relationnelles durables.
Pour protéger la santé des jeunes, la sensibilisation aux bonnes pratiques et aux facteurs de risque de mauvaise santé mentale et physique commence dès l’enfance. Une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes, associée à une activité physique régulière (60 minutes minimum par jour selon les recommandations de l’OMS), réduit par exemple les risques d’obésité et de maladies chroniques.
Limiter l’exposition aux écrans et préserver le sommeil permettent de conserver un bon niveau de concentration et d’équilibre psychologique.
Il est aussi crucial d’informer les jeunes dès que possible sur le fonctionnement de l’assurance-maladie, de la carte Vitale, des mutuelles et du parcours de soins afin qu’ils puissent être couverts et bénéficier des meilleurs remboursements de consultations (médecin généraliste et spécialistes), de soins médicaux et de frais d’hospitalisation.
De plus, il faut continuer de former les jeunes dès l’adolescence sur la contraception, sur le recours possible au Planning familial, sur la vaccination et sur les infections sexuellement transmissibles (IST) comme le VIH.
Enfin, il est fondamental de sensibiliser les adolescents et les lycéens aux effets néfastes des addictions, des drogues et notamment des conséquences du cannabis sur la santé mentale. Des dispositifs comme Fil Santé Jeunes ou les Maisons des Adolescents offrent un accompagnement anonyme et sans rendez-vous pour aider les jeunes en difficulté.
Les troubles anxieux et dépressifs sont en forte hausse chez les adolescents et jeunes adultes. Environ 15 % des jeunes de 16 à 25 ans souffrent de détresse psychologique. Depuis la crise du Covid-19 et selon Santé Publique France (chiffres de 2023), les adolescents (11-17 ans) et jeunes adultes (18-24 ans) sont plus touchés par les problèmes de santé mentale :
Ces niveaux sont excessivement élevés et les idées suicidaires chez les 11-17 ans, sont supérieures aux années précédentes. Chez les 18-24 ans, ces indicateurs ont continué d’augmenter en 2023, avec des passages aux urgences et des actes SOS Médecins pour angoisse bien supérieurs aux années précédentes.
Repérer les signes précoces du mal-être, tels que l’isolement, la baisse de motivation ou les troubles du sommeil, permet d’intervenir avant que la situation ne s’aggrave. Le dépistage précoce et le soutien en santé mentale sont essentiels pour prévenir et traiter les troubles psychologiques chez les jeunes. Cela inclut des outils de dépistage dans les écoles et les universités, ainsi qu’un accès à un soutien psychologique adapté, individuel ou en groupe. Il est aussi crucial de réduire la stigmatisation pour encourager les jeunes à chercher de l’aide sans crainte de jugement.
L’entourage des jeunes est un acteur clé de la prévention. Les familles doivent en effet favoriser le dialogue et un climat de confiance pour permettre aux adolescents d’exprimer leurs émotions et leurs préoccupations.
Les écoles, à travers des programmes d’éducation à la santé, sensibilisent aussi aux conduites à risque et à l’importance du bien-être psychologique.
Enfin, les collectivités locales mettent en place des espaces dédiés aux jeunes, tels que les Maisons des Adolescents ou les centres médico-sociaux, pour un suivi de proximité.
L’obésité infantile est un enjeu majeur de santé publique. Les recherches sur l’obésité chez les jeunes se concentrent sur les facteurs de risque et les solutions pour les aider à adopter des habitudes plus saines. Elles examinent l’impact de l’alimentation, de l’activité physique, et des facteurs socio-économiques, tout en élaborant des interventions comportementales et éducatives efficaces.
Les chercheurs s’intéressent aussi à l’influence de la génétique et de l’environnement familial.
Enfin, ils évaluent les programmes de prévention, comme ceux de mis en place à l’école, afin de déterminer les meilleures approches pour aider les jeunes.
La Fondation de l’Avenir soutient de nombreux projets sur le sujet, en particulier un programme qui vise à lutter contre l’obésité infantile, en évaluant l’impact des soins hospitaliers pour l’obésité sévère. Mené par des experts en pédiatrie et psychiatrie, il adopte une approche transdisciplinaire, prenant en compte les effets physiques, psychiques, éducatifs et sociaux de l’obésité. L’objectif est d’améliorer l’accès aux soins et de développer de nouvelles méthodes de prise en charge adaptées aux besoins des jeunes.
L’essor des nouvelles technologies a transformé les habitudes des jeunes, avec des risques accrus d’addiction aux écrans, aux jeux vidéo et aux réseaux sociaux.
Des études ont mis en lumière l’impact de la surexposition aux écrans sur le sommeil, la concentration et la santé mentale. La prévention passe par une meilleure régulation du temps d’écran et par l’éducation aux usages responsables du numérique.
Selon l’OMS, le suicide était la troisième cause de mortalité chez les 15-29 ans en 2024. Face à ce constat alarmant, la recherche médicale explore de nouvelles pistes pour améliorer la prise en charge des jeunes en détresse.
Des outils numériques innovants, comme des applications de suivi du bien-être psychologique par exemple, sont développés pour offrir un accompagnement personnalisé.
Grâce aux avancées scientifiques, la santé des jeunes bénéficie de nouvelles approches thérapeutiques et préventives. Des campagnes de vaccination ciblées contre certaines infections sexuellement transmissibles, comme le papillomavirus, permettent notamment de protéger efficacement les adolescents.
De même, des programmes de dépistage précoce des troubles psychiatriques sont expérimentés dans plusieurs établissements scolaires.
De nombreux projets de recherche visent à améliorer la santé des jeunes. Parmi eux, on trouve le développement de thérapies adaptées aux jeunes souffrant de maladies chroniques, la mise en place de parcours de soins intégrés en santé mentale ou encore l’optimisation de l’éducation thérapeutique. Le soutien à ces initiatives est important pour garantir un avenir plus sain aux nouvelles générations.
Faites un don à la Fondation de l’Avenir pour soutenir la santé mentale des jeunes et leur offrir l’aide dont ils ont besoin pour surmonter leurs difficultés.