Journée Mondiale de la Santé 2025 : La Fondation de l’Avenir soutient la recherche pour la santé des mères et du nourrisson

Publié le 03/04/2025

Le 7 avril prochain, pour la Journée Mondiale de la Santé, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) débutera une campagne d’un an pour sensibiliser à la santé maternelle et néonatale. La Fondation de l’Avenir s’associe à cette initiative, en tant que soutien des soignants aux côtés de chaque mère et de chaque nouveau-né pour développer de nouvelles solutions thérapeutiques.

Une préoccupation croissante concernant la santé des mères et des nourrissons en France

En France, malgré les progrès considérables en santé et en espérance de vie, un décès survient tous les 4 jours d’une cause liée à la grossesse, à l’accouchement ou à leurs suites [1]. Concernant les nouveau-nés, le taux de mortalité infantile ne diminue plus ces dernières années [2] : il était de 4,5% chez les garçons, et de 3,7% chez les filles en 2022. Ces taux sont respectivement de 3,5% et 3,0% en moyenne à l’échelle européenne.

Pour expliquer ces chiffres préoccupants, plusieurs hypothèses sont proposées : l’avancée de la moyenne d’âge à l’accouchement de plus de 5 ans sur les 50 dernières années [3] ; une difficulté de maitrise des facteurs de risques pour les mères ; les inégalités sociales et territoriales d’accès aux soins ; ou encore, la qualité de la prise en charge de l’accouchement et du suivi des mères et du nourrisson.

Toutefois, les efforts en matière de recherche et d’amélioration de la santé des femmes, des mères et du nourrisson sont accrues, et la Fondation de l’Avenir participe à cet élan via le soutien et l’accompagnement qu’elle offre aux chercheurs.

A titre d’exemple, le projet de la Docteure Hélène COLLINOT, soutenu dans le cadre de l’appel à projets recherche médicale 2022, porte sur la compréhension de la prééclampsie, qui est une maladie qui survient pendant la grossesse. Elle se caractérise par une pression artérielle élevée et des problèmes au niveau des reins. Chez la mère, cette maladie peut entraîner de graves problèmes de santé, comme des atteintes au foie, aux reins, au sang et au cerveau. Pour l’enfant à naitre, elle peut ralentir sa croissance durant la grossesse. Dans des cas rares, la survie de la mère et du nourrisson peut être mise en cause, et conduire au décès.

Des sage-femmes favorables à une recherche pour et par les patientes

La 3ème édition du Baromètre Recherche Médicale (BRM) a interrogé plusieurs catégories de professionnels de santé. Parmi eux, les sage-femmes expriment une position plus marquée concernant la place du patient et de la patiente dans la recherche.

Parmi l’ensemble des répondants, elles font partie des plus optimistes quant à l’avenir de la recherche médicale (82%), et font preuve d’une plus grande attention aux maladies en lien avec le métabolisme (diabète, obésité …), qu’elles déclarent à 44% comme un thème de recherche prioritaire. Le BRM nous apprend qu’elles se prononcent très en faveur de l’inclusion des patientes dans les projets de recherche médicale, et dans l’accès aux résultats. Par exemple, elles adhèrent à 91% à l’affirmation « il faut que le patient ait accès à tous les essais cliniques disponibles » et à 94% au fait qu’ « il faut développer davantage d’espace dans lequel le patient est acteur de la recherche en santé ».

Ainsi, les sage-femmes estiment que la recherche serait meilleure si elle incluait les personnes concernées, pour améliorer la santé des femmes et des nourrissons telle que la définit l’OMS.

Focus étude : prévenir et sensibiliser à la santé environnementale pour un meilleur développement de l’enfant

Au-delà des problématiques de natalité, de nombreux enjeux traversent la santé des femmes et le développement des nourrissons et des jeunes enfants, notamment en ce qui concerne l’exposition aux polluants.

La Fondation Santé Environnement de la Mutuelle Familiale a soutenu une étude qui vise à sensibiliser aux risques pour la santé des enfants concernant les polluants domestiques et d’intérieur à destination des nouveaux parents. Cette étude de psychologie sociale portée par Anaïs LESIOURD permet de comprendre les sources polluantes dans l’espace domestique dans lequel évolue le nourrisson et les enfants. L’objectif est de permettre aux parents de s’approprier des informations importantes pour la santé du nourrisson dans un contexte de changement après une naissance. En effet, les nouveaux parents sont sujets à de nombreuses injonctions sociales et familiales, dont il est difficile pour eux de se distancier, afin de mettre en place de meilleures pratiques issues des sciences de la santé, en particulier lorsque le nouveau-né intègre la famille. Face au stress et à la charge mentale de la parentalité, la gestion de la nouvelle configuration familiale et de la vie professionnelle est complexe, et ne permet pas aisément de dégager du temps pour intégrer de nouveaux gestes préventifs, notamment sur la question des polluants d’intérieur.

Anaïs LESIOURD, accompagnée de chercheurs en psychologie sociale, a développé un prototype de support d’information accessible, en interrogeant et mobilisant les parents concernés, pour sensibiliser et à terme changer les comportements sur l’exposition des nourrissons et des enfants à ces polluants qui nous entourent. L’enjeu est important : souvent jugés invisibles, ces polluants occupent une place non négligeable dans notre quotidien et peuvent avoir des effets sur le long terme de la santé de l’enfant. alors qu’ils pourraient être évités s’ils sont accompagnés. L’apport de ce travail de recherche est en effet la combinaison des sciences comportementales aux connaissances en santé environnementale.

Le projet lauréat de l’Appel à Projets Sciences Sociales de la Fondation Solimut : Comprendre les effets des fausses couches sur la santé mentale des femmes

Le 18 mars dernier, le comité de gestion, présidé par Mme Colette Ellena, a décidé de soutenir le projet de la Docteure Heini VAISANEN, démographe, intitulé « Étude FISO – Fausses couches et Inégalités SOciales : de l’expérience au quantitatif », à l’issue de la campagne d’Appel à Projets Sciences Sociales portant sur le thème « approche intersectionnelle des inégalités sociales de santé et de genre ».

Ce projet étudiera les effets des fausses couches sur la santé mentale des femmes. D’abord pensé dans une approche statistique de démographie, l’Appel à Projets va permettre de développer une étude qualitative par entretien auprès des femmes concernées. Outre la volonté de rendre visible et intelligible un phénomène mal connu, ce projet améliorera la connaissance et la prise en charge des femmes ayant vécu une fausse couche. La porteuse de projet tient à analyser ces effets sous l’angle du genre, de l’âge et de la classe sociale, et les résultats de cette recherche feront l’objet d’une restitution auprès des professionnels de santé accompagnant les femmes sur ces difficultés.

Ce projet s’inscrit dans la continuité des actions et valeurs de la Fondation Solimut, et la Fondation de l’Avenir est convaincue de l’apport de cette recherche pour la santé des femmes.

[1] Les morts maternelles en France : mieux comprendre pour mieux prévenir. 7e rapport de l’Enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles (ENCMM), 2016-2018. Santé Publique France, 23 septembre 2024 

[2] Une mortalité infantile plus élevée en France que chez ses voisins. Institut National des Etudes Démographiques, 20 mars 2025

[3]Âge moyen des mères à l’accouchement – France métropolitaine. Institut National de la Statistique des Études Économiques, 14 janvier 2025