Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le cancer du poumon est la première cause de décès par cancer dans le monde. En France, il est responsable de plus de 33 000 décès chaque année, selon Santé publique France. Face à cette réalité, la Fondation de l’Avenir soutient activement la recherche en oncologie thoracique, pour mieux comprendre les mécanismes des cellules cancéreuses et développer de nouvelles stratégies thérapeutiques.
Le cancer du poumon (aussi appelé cancer broncho-pulmonaire ou cancer bronchique) correspond à la formation d’une tumeur maligne dans les tissus pulmonaires ou les bronches. Il résulte de la transformation de cellules normales en cellules cancéreuses, qui se multiplient de manière anarchique au sein du poumon ou des voies respiratoires. Ces cellules peuvent ensuite se propager vers d’autres organes et forment ce que l’on appelle des métastases (des lésions secondaires à distance du foyer initial).
Ce cancer peut évoluer silencieusement pendant plusieurs mois, c’est pourquoi il est généralement détecté tardivement, ce qui réduit les chances de guérison.
On distingue deux grands types de cancers du poumon, selon les cellules des bronches à partir desquelles ils se développent. À eux seuls, ils regroupent la quasi-totalité des formes de la maladie. Ces deux types n’évoluent pas de la même façon et ne répondent pas aux traitements de la même manière. Il est donc crucial de les distinguer pour proposer une prise en charge adaptée à chaque patient :
grandes cellules, plus rare, qui peut se développer dans n’importe quelle zone du poumon.
Les symptômes du cancer du poumon associent habituellement des troubles respiratoires à une altération inexpliquée de l’état général. Ils peuvent se manifester par l’apparition ou l’aggravation d’une toux persistante, de crachats sanguinolents (hémoptysie), de douleurs thoraciques, d’un essoufflement ou encore une difficulté à respirer (dyspnée) sans cause cardiaque identifiée.
On observe généralement une fatigue durable, une perte d’appétit et amaigrissement progressif.
Des infections pulmonaires à répétition, comme des bronchites ou des pneumonies, peuvent également survenir.
Les cancers du poumon résultent de l’exposition à divers facteurs de risque, dont le plus important reste le tabagisme (actif ou passif), responsable d’environ huit cas sur dix selon l’Institut National du Cancer.
D’autres facteurs environnementaux et professionnels sont aussi considérés comme des facteurs de risque : amiante, gaz d’échappement diesel, radon, silice ou encore rayonnements ionisants. Leur impact est d’autant plus marqué lorsqu’ils s’associent au tabagisme.
Enfin, certains éléments comme la consommation excessive de bêta-carotène (20 mg par jour ou plus) chez les fumeurs, le cannabis inhalé ou des radiothérapies thoraciques antérieures peuvent aussi augmenter le risque.
Il est important de rappeler qu’une exposition à un facteur de risque ne conduit pas systématiquement à la maladie et que le cancer du poumon peut aussi toucher des non-fumeurs.
Il existe également des facteurs de risque d’origine génétique : certaines variations présentes dès la naissance dans nos gènes, appelées variants pathogènes, peuvent augmenter significativement la probabilité de développer un cancer du poumon. On parle alors de prédisposition génétique.
Le diagnostic de cancer du poumon repose sur plusieurs examens d’imagerie médicale et histologique (analyse des tissus).
Il débute par un examen clinique approfondi, qui permet d’évaluer l’état général du patient, ses antécédents, ses traitements et ses facteurs de risque, notamment le tabagisme.
La radiographie thoracique permet de repérer d’éventuelles anomalies dans les poumons, mais elle ne distingue pas si celles-ci sont bénignes ou cancéreuses.
Le scanner thoracique, plus précis, visualise la taille, la forme et la localisation des lésions, y compris les plus petites, et évalue l’état des ganglions voisins sans toutefois en déterminer la nature.
Le typage est l’identification claire du type de cancer et se réalise grâce à l’examen anatomopathologique des tissus prélevés sur la tumeur, soit par biopsie, soit lors de son ablation chirurgicale. Cet examen permet d’étudier la forme et la structure des cellules. Les tests moléculaires aident alors à identifier des biomarqueurs (des indicateurs biologiques que l’on peut mesurer dans le sang, dans les urines ou dans les tissus) et des altérations génétiques éventuelles. L’identification de mutations génétiques et de biomarqueurs fournit des informations indispensables sur le plan diagnostic, pronostic, sur le choix du traitement et sur la prédiction de la réponse du patient.
Dans le cadre du cancer du poumon, les principaux éléments recherchés sont :
Le cancer du poumon est classé en quatre stades, numérotés de I à IV, selon son degré d’évolution :
Chaque stade, sauf le stade IV, est divisé en sous-catégories A et B (par exemple IA, IB) afin de préciser la gravité et l’étendue de la maladie.
Cancers bonchiques non à petites cellules (CBNPC)
Cancers bronchiques à petites cellules (CBPC)
Au cœur des traitements les plus innovants, l’immunothérapie agit en réactivant le système immunitaire du patient pour qu’il reconnaisse et détruise les cellules cancéreuses. Les médicaments les plus utilisés sont les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire tels que les anticorps dirigés contre PD-1, PD-L1 ou CTLA-4. En bloquant ces voies de régulation, ils lèvent les freins qui empêchent les lymphocytes T d’attaquer efficacement la tumeur.
La Fondation de l’Avenir finance de nombreux projets pour améliorer les traitements des patients atteints de cancer du poumon. Les chercheurs travaillent notamment à mieux comprendre les mécanismes de résistance à l’immunothérapie et sur l’apport de l’impression 3D dans la chirurgie pulmonaire.
Elle finance également un projet dont l’objectif est d’analyser, grâce à des techniques moléculaires à haut débit, l’hétérogénéité biologique des métastases cérébrales liées au cancer bronchique, afin d’évaluer son influence sur l’efficacité de l’immunothérapie et sur la répartition des lésions dans le cerveau.
Les soins de support visent à soulager les effets secondaires des traitements, à préserver le confort respiratoire et à accompagner le patient sur les plans nutritionnel, psychologique et social. Une équipe pluridisciplinaire (qui comprend médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, psychologues, diététiciens ou encore assistantes sociales) assure un suivi personnalisé, à l’hôpital comme à domicile, pour aider chaque patient à mieux vivre la maladie au quotidien.
Aujourd’hui, la médecine personnalisée et la co-décision thérapeutique placent le patient au centre du dispositif. L’écoute, la compréhension des attentes et la pédagogie sont fondamentales pour renforcer l’adhésion au projet de soin.
Après une intervention chirurgicale ou une thérapie anticancéreuse, les patients peuvent ressentir des séquelles respiratoires, de la fatigue ou des troubles anxieux. L’accompagnement médical, psychologique et social contribue à limiter les rechutes et à renforcer la résilience des patients.
Soutenir la Fondation de l’Avenir, c’est encourager des projets innovants et donner une chance supplémentaire aux patients atteints de cancer. Faites un don et contribuez à faire avancer la recherche !