L’immunothérapie, une révolution en marche
Longtemps considérés comme incurables, de plus en plus de cancers trouvent aujourd’hui des réponses grâce aux traitements d’immunothérapie basés sur la stimulation du système immunitaire. Cependant, des patients aux profils identiques n’y répondent pas tous de la même manière. Pour améliorer son efficacité et personnaliser les soins, la Fondation de l’Avenir soutient plusieurs projets de recherche innovants.
Stimuler l’immunité grâce aux ultrasons : un espoir pour le cancer du sein
Chaque année en France, plus de 12 000 femmes meurent d’un cancer du sein. Dans la gamme des traitements dont disposent les médecins, l’immunothérapie a trouvé sa place. Cependant, dans certains cas, elle se révèle insuffisante.
Le docteur Cyril Lafon (LabTau, INSERM 1032, Lyon), en partenariat avec la docteure Marion Cortet (Hôpital de la Croix-Rousse, Lyon), explore une nouvelle voie : l’utilisation des ultrasons.
Non invasifs, ils pourraient renforcer la réponse immunitaire face aux cancers du sein « triple négatifs » et réduire les récidives par un effet mémoire sur le système immunitaire. Ce projet, soutenu par la Fondation de l’Avenir et la MASFIP, prépare déjà son passage vers un essai clinique sur des patientes.
docteur Cyril Lafon et docteure Marion Cortet
Prédire l’efficacité des traitements dans les cancers ORL
Les carcinomes épidermoïdes des voies aérodigestives supérieures (VADS) comptent 18 000 nouveaux cas par an en France. L’immunothérapie représente un espoir quand ils sont découverts à un stade avancé. Mais dans ce cas, seulement un patient sur cinq répond au traitement.
La docteure Diane Evrard (CHU Bichat, Paris) coordonne un projet afin d’identifier des biomarqueurs histologiques et sanguins permettant d’anticiper la réponse au traitement.
De son côté, le docteur Jean-Philippe Foy (Sorbonne Université, Hôpital Pitié-Salpêtrière) développe un score biologique grâce à la radiomique (extraction automatisée de caractéristiques radiologiques) afin de repérer les tumeurs « chaudes », donc plus réceptives à l’immunothérapie.
Cancer du foie : identifier les patients susceptibles de bénéficier d’une immunothérapie
Souvent diagnostiqué tardivement, le cancer du foie reste difficile à traiter et des traitements curatifs comme la chirurgie ne peuvent être proposés qu’à seulement un tiers des patients. Le professeur Julien Calderaro (CHU Henri-Mondor, Créteil) cherche à déterminer rapidement quels patients peuvent bénéficier de l’immunothérapie.
Son équipe a analysé 350 échantillons tumoraux et évalué l’expression de plus de 700 gènes liés à l’immunité antitumorale. L’utilisation de l’intelligence artificielle a permis de repérer des signatures moléculaires prédictives, ouvrant la voie à une médecine plus personnalisée.
La Fondation de l’Avenir : plus de 35 ans de progrès
Reconnue d’utilité publique, la Fondation de l’Avenir a déjà financé plus de 1 400 projets de recherche médicale appliquée. Avec votre soutien, elle permet aux chercheurs de repousser les frontières de la médecine et d’améliorer la vie des patients.
Retrouvez les détails de ces recherches dans notre lettre donateurs, le Fonder l’Avenir n°141
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