Le 24 septembre dernier, à Paris, la rentrée sociale de la Fédération nationale de la Mutualité Française (FNMF) a réuni de nombreux acteurs de la santé, du monde mutualiste et de la protection sociale. Ce temps fort de rencontre permet de poser la réflexion collective sur l’avenir de notre modèle social et les défis politiques actuels.
La Fondation de l’Avenir y a participé, aux côtés des principales organisations partenaires, témoignant de son engagement dans les débats collectifs sur les grands enjeux de santé, de solidarité et de prévention.
Rendez-vous annuel et incontournable pour les acteurs de la santé et de la mutualité, la rentrée sociale constitue un moment privilégié d’échanges et de prospective. En 2025, elle s’est inscrite dans un contexte de transformations significatives sociétales et du système de santé à l’œuvre depuis plusieurs années :
– réforme du système de santé,
– inégalités territoriales d’accès aux soins,
– vieillissement de la population,
– montée en puissance des enjeux de santé mentale,
– questionnements sur la soutenabilité de la protection sociale.
Cette journée a été introduite par une intervention d’Agnès Buzyn, ancienne ministre des Solidarités et de la Santé, professeure des universités et praticienne hospitalière, qui a appelé à restructurer le parcours de soins autour de la prévention, de la coordination et de l’ancrage territorial. Plus précisément, il s’agit de repenser la santé publique par le dépassement des logiques cloisonnées et inscrire la prévention dans l’ensemble des politiques publiques. Cette orientation rejoint les réflexions portées depuis plusieurs années par la Fondation de l’Avenir autour de la recherche appliquée en santé et de l’innovation sociale au service des parcours de vie.
Les tables rondes ont exploré plusieurs axes stratégiques majeurs : la lutte contre la fraude sociale et sanitaire, la gouvernance territoriale de la santé et le financement de la protection sociale.
Les représentants de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (CNAM) ont développé les nouvelles orientations en matière de contrôle et de transparence en matière de dépense de santé, insistant sur la nécessité de renforcer la confiance entre acteurs institutionnels et citoyens.
Face à la progression des maladies chroniques et au poids croissant des dépenses de santé, les intervenants ont plaidé pour un changement de paradigme : investir davantage dans la prévention pour réduire les coûts humains et économiques à long terme. Le mouvement mutualiste a rappelé son rôle historique dans cette dynamique, en lien étroit avec les professionnels de santé et les structures locales.
Les échanges ont également mis en lumière la montée en puissance des initiatives territoriales. Les unions régionales de la Mutualité Française ont partagé leurs expériences de coopération locale, montrant que les solutions les plus innovantes émergent souvent au plus près du terrain. Cette approche, fondée sur la coordination des acteurs, la proximité et la participation citoyenne, rejoint la vision d’une santé conçue comme un bien commun.
La Fondation de l’Avenir, par son ancrage dans la recherche appliquée et sa connaissance fine des écosystèmes de santé, partage cette conviction : l’innovation n’a de sens que si elle s’incarne également dans les territoires, au service des besoins concrets des populations.
La Mutualité Française a profité de cette journée pour annoncer la tenue prochaine des États généraux de la santé et de la protection sociale. Ce futur rendez-vous, prévu à l’automne, visera à formuler une feuille de route collective pour repenser le modèle social français dans une logique de responsabilité partagée.
Photo mise en avant : Éric Chenut, président de la Fédération nationale de la mutualité française, à la Rentrée sociale de la Mutualité Française – Crédit photo © FNMF / Amélie Laurin
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