Cancérologie

Recevoir un diagnostic de cancer, c’est entrer dans un combat souvent long, incertain et éprouvant, que ce soit pour la personne atteinte ou pour ses proches. À la Fondation de l’Avenir, nous soutenons une recherche innovante qui explore les mécanismes biologiques du cancer, améliore les stratégies de dépistage et développe des thérapies ciblées pour offrir aux patients de meilleures chances de guérison.

Immunothérapie

Le diagnostic d’un cancer est souvent vécu comme une épreuve bouleversante, tant pour les patients que pour leurs proches. Face à ce combat, une nouvelle lueur d’espoir a émergé ces dernières années : l’immunothérapie. Cette approche innovante transforme progressivement la manière…

Qu’est-ce que le cancer ?

Mécanismes cellulaires et moléculaires du cancer

Les cancers constituent un ensemble de pathologies au pronostic, à la fréquence et à l’évolution très variables. Ils se définissent par un dysfonctionnement de certaines cellules de l’organisme qui entraîne une prolifération incontrôlée de cellules tumorales. En échappant aux mécanismes de régulation normaux, ces cellules malignes forment des tumeurs qui peuvent envahir les tissus voisins et se propager à d’autres parties du corps, via la circulation sanguine ou lymphatique.

La recherche médicale en cancérologie met en lumière le rôle de certaines protéines et marqueurs tumoraux dans la progression de la maladie.

Aujourd’hui, l’étude des mutations moléculaires et des facteurs génétiques permet de mieux comprendre les mécanismes de résistance aux traitements et d’élaborer des thérapies ciblées adaptées à chaque type de cancer.

Facteurs de risque et prévention

De nombreux facteurs de risque, internes et externes, sont impliqués dans l’apparition du cancer, notamment le tabagisme, l’alcool, l’alimentation déséquilibrée, l’exposition aux rayonnements UV et la prédisposition génétique.

Certains cancers, comme les cancers digestifs ou gynécologiques, sont particulièrement liés au mode de vie et à l’environnement.

La prévention repose sur des mesures simples : adopter un mode de vie sain, pratiquer une activité physique régulière et effectuer des dépistages en fonction des recommandations médicales. Des campagnes de sensibilisation, soutenues par les centres de lutte contre le cancer et les équipes médicales, jouent un rôle crucial dans l’information du public.

Quels sont les symptômes les plus courants des cancers ?

Les symptômes varient en fonction du type de cancer, mais certains signes doivent alerter, comme une perte de poids inexpliquée, une fatigue persistante, des douleurs chroniques, la présence d’une masse anormale, des troubles digestifs ou encore des saignements inhabituels.

Un diagnostic précoce grâce à des examens d’imagerie médicale et des biopsies permet une prise en charge rapide et améliore le pronostic. L’identification des cellules cancéreuses repose sur des analyses approfondies en laboratoire, combinées à des techniques de radiologie avancées.

Le cancer en chiffres

Chaque année, des millions de nouveaux cas sont diagnostiqués à travers le monde. Selon l’OMS, en 2022, les estimations faisaient état de 20 millions de nouveaux cas de cancer et de 9,7 millions de décès. Par ailleurs, environ 53,5 millions de personnes auraient survécu au moins cinq ans après leur diagnostic de cancer.

En France, selon La Direction de la recherche, des études et de l’évaluation des statistiques (DREES), le Centre d’épidémiologie des causes médicales de décès de l’Inserm (CépiDc-Inserm) et Santé Publique France, les cancers représentaient la première cause de décès en 2022, suivis de près par les maladies cardiovasculaires.

Entre 1990 et 2023, le nombre de nouveaux cas de cancer a quasiment doublé pour les deux sexes. Cette hausse s’explique en partie par l’évolution démographique, marquée par une population plus nombreuse et vieillissante, tandis que l’autre part est attribuable aux changements dans les facteurs de risque liés à l’apparition du cancer, comme les habitudes de vie.

Par ailleurs, chez les hommes, on observe en cancérologie en 2023 une diminution de l’incidence ou une stabilité pour le nombre des cas de cancers les plus fréquents que sont le cancer de la prostate, le cancer du poumon et le cancer colorectal. Chez les femmes cependant, deux cancers montrent une augmentation : le cancer du poumon et le cancer du pancréas. Le cancer du sein reste un des cancers les plus fréquents pour ce sexe (33% des cas).

Grâce aux avancées médicales et aux essais cliniques en cancérologie, le taux de survie à 5 ans a considérablement augmenté. La prise en charge des patients atteints de cancer s’améliore grâce à une meilleure coordination des soins et une approche pluridisciplinaire intégrant les oncologues, radiothérapeutes, chirurgiens et autres spécialistes. Chaque année, la Fondation de l’Avenir contribue à améliorer cette prise en charge en soutenant de nombreux projets. Par exemple, elle travaille actuellement à identifier des marqueurs prédictifs de l’efficacité de l’immunothérapie dans le traitement de cancers ORL inopérables.

Quatre cancers fréquents et leurs spécificités

 

Cancer du sein : un cancer détectable tôt grâce à la vigilance et au dépistage

En cancérologie, le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent chez la femme. Son dépistage repose sur l’échographie, la mammographie et l’autopalpation régulière. Le diagnostic repose également sur l’analyse des marqueurs tumoraux et des biopsies effectuées en centre hospitalier.

La recherche en cancérologie a permis le développement de traitements innovants, comme l’hormonothérapie, les thérapies ciblées et l’immunothérapie.

Les patientes atteintes de cancer du sein bénéficient aujourd’hui d’une prise en charge globale, incluant soins de support et accompagnement personnalisé. De plus, chaque jour des avancées et des projets innovants voient le jour. Par exemple, la FDA travaille actuellement à améliorer l’analyse microscopique en temps réel de la zone rétroaréolaire lors des ablations du sein (mastectomies), avec conservation de l’aréole et du mamelon.

Cancer du poumon : un cancer silencieux pas seulement chez les fumeurs

Le cancer du poumon est souvent diagnostiqué à un stade avancé en raison de l’absence de symptômes précoces. Bien que le tabac soit la principale cause, des facteurs environnementaux et génétiques peuvent aussi être impliqués.

Les avancées en radiothérapie et en immunothérapie offrent aujourd’hui de nouvelles perspectives de traitement, notamment en milieu hospitalier où des protocoles innovants sont mis en place.

Cancer colorectal : un cancer évitable par une alimentation équilibrée et un dépistage régulier

Ce type de cancer se développe principalement à partir de polypes bénins évoluant en tumeurs malignes. Le dépistage par test sanguin fécal ou coloscopie permet d’identifier les lésions précancéreuses à un stade précoce. Une alimentation riche en fibres et une activité physique régulière réduisent le risque d’apparition de ce cancer.

Les traitements incluent la chirurgie oncologique, les chimiothérapies et parfois des thérapies ciblées adaptées à l’évolution de la pathologie.

Découvrez le projet soutenu par la Fondation de l’Avenir visant à déterminer de nouveaux outils pronostiques, des cibles thérapeutiques et des molécules candidates capables de resensibiliser des cancers colorectaux résistants à la chimiothérapie.

Cancer de la prostate : un cancer discret qui progresse lentement chez les hommes

Le cancer de la prostate touche principalement les hommes âgés : 0,5 % des cas surviennent avant 50 ans, 22 % touchent les hommes de 55 à 64 ans, 41 % concernent ceux de 65 à 74 ans, et 36 % affectent les hommes de plus de 75 ans.

Son évolution lente permet souvent une surveillance active avant d’envisager un traitement. Le diagnostic repose sur le dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) et un examen clinique. La chirurgie oncologique et la radiothérapie sont les traitements les plus couramment utilisés.

L’approche pluridisciplinaire entre urologues, oncologues et radiothérapeutes permet une prise en charge optimale des patients atteints de cancer de la prostate. En 2015, la survie nette standardisée à 5 ans était de 93 % pour ce type de cancer.

Les principales approches thérapeutiques actuelles

Chirurgie oncologique : techniques innovantes

La chirurgie en cancérologie reste une approche essentielle dans le traitement du cancer. Les techniques mini-invasives et la robotique permettent des interventions plus précises, ce qui réduit les complications et accélère la récupération des patients.

Des centres de cancérologie spécialisés proposent notamment des interventions de pointe de plus en plus adaptées aux tumeurs solides.

Radiothérapie de précision

Grâce aux progrès en cancérologie et en radiothérapie, il est désormais possible de cibler avec une extrême précision les tumeurs tout en préservant les tissus sains environnants. La radiothérapie conformationnelle 3D (qui permet de conformer le volume traité par les rayons au volume de la tumeur) et la protonthérapie (qui permet de traiter les tumeurs radio-résistantes) offrent des solutions adaptées à différents types de cancers. L’imagerie médicale joue un rôle crucial dans la planification des séances de radiothérapie et leur optimisation.

Chimiothérapie et thérapies ciblées

En cancérologie, le traitement de référence est généralement la chimiothérapie. C’est un traitement médicamenteux qui permet de tuer les cellules cancéreuses ou de ralentir leur croissance. Il peut être prescrit en amont ou après un traitement chirurgical ou de radiothérapie, mais il entraîne encore de nombreux effets secondaires. Chaque jour, l’évolution des chimiothérapies permet une meilleure tolérance et un suivi personnalisé des patients atteints.

Les thérapies ciblées, quant à elles, bloquent des mécanismes moléculaires spécifiques aux tumeurs. Elles limitent ainsi les dommages aux cellules saines et améliorent l’efficacité du traitement.

L’hormonothérapie : stratégie thérapeutique contre certains cancers

Certaines formes de cancer, comme le cancer du sein ou de la prostate, sont dites « hormono-dépendantes ». En effet, leur croissance est stimulée par des hormones naturelles comme les œstrogènes ou la testostérone. L’hormonothérapie consiste alors à bloquer l’action de ces hormones ou à en réduire la production afin de ralentir la progression de la maladie. Elle est souvent utilisée en complément d’une chirurgie, d’une chimiothérapie ou d’une radiothérapie.
Bien tolérée dans la plupart des cas, cette approche permet de contrôler durablement l’évolution de certains cancers, dans le cadre d’un suivi médical régulier.

L’immunothérapie : révolution dans le traitement du cancer

L’immunothérapie représente une avancée majeure en oncologie. Elle a pour but de stimuler le système immunitaire afin qu’il reconnaisse et détruise les cellules cancéreuses. De nombreuses recherches en cancérologie sont en cours pour améliorer cette approche et l’étendre à un plus grand nombre de pathologies cancéreuses. Par exemple, la Fondation de l’Avenir soutient actuellement un projet visant à identifier les marqueurs biologiques et radiologiques pour prédire la réponse à l’immunothérapie chez des patients atteints d’un cancer des voies aérodigestives supérieures.

Soutenez La Fondation de l’Avenir qui contribue chaque année à accélérer la recherche clinique et à mettre en œuvre des projets innovants dans le domaine de la cancérologie, faites un don !