Les maladies neurodégénératives bouleversent la vie des personnes atteintes et de leurs proches. Progressives et souvent insidieuses, elles altèrent le bon fonctionnement du système nerveux central, compromettant de ce fait la mémoire, la motricité et d’autres fonctions du corps. Si leur prévalence ne cesse d’augmenter avec le vieillissement de la population, l’espoir demeure, car la recherche progresse chaque jour. Elle ouvre ainsi la voie à de nouvelles approches thérapeutiques et à l’amélioration constante de la prise en charge des patients.
Les maladies neurodégénératives regroupent un ensemble de pathologies qui entraînent une dégénérescence progressive des cellules nerveuses, que l’on appelle des neurones. Au fil du temps, ces cellules indispensables au bon fonctionnement du cerveau et de la moelle épinière s’altèrent et meurent, avec de rares possibilités de régénération.
Cette dégénérescence affecte alors différentes fonctions du système nerveux, notamment la mémoire, le langage, les mouvements et la cognition.
Aujourd’hui, des millions de personnes à travers le monde sont atteintes d’une maladie neurodégénérative.
En France, selon Santé Publique France, on estime que plus d’un million de personnes souffrent de la maladie d’Alzheimer, tandis que 175 000 vivent avec la maladie de Parkinson.
Avec l’allongement de l’espérance de vie, ces chiffres ne cessent d’augmenter, ce qui rend la recherche médicale plus capitale que jamais.
Les maladies neurologiques peuvent être d’origine génétique, traumatique, mentale ou idiopathique (autrement dit d’origine inconnue).
Si les causes exactes de ces maladies restent encore mal comprises, plusieurs facteurs de risque sont impliqués, telles que certaines mutations génétiques, des processus inflammatoires chroniques, des anomalies métaboliques ou encore des facteurs environnementaux.
Les maladies neurologiques se manifestent de manière unique chez chaque personne, évoluant différemment d’un patient à l’autre. Cette imprévisibilité peut être déroutante et parfois angoissante, tant pour la personne atteinte que pour ses proches. Les symptômes, souvent invisibles aux yeux des autres, peuvent pourtant impacter profondément la vie quotidienne et l’autonomie.
Parmi les manifestations possibles, on retrouve des troubles musculaires, tels qu’une faiblesse progressive, des tremblements, une rigidité, voire une paralysie partielle ou totale. Certains patients souffrent aussi de spasmes et de mouvements involontaires qui compliquent les gestes du quotidien.
Les troubles sensitifs sont également fréquents : des fourmillements, des picotements, une hypersensibilité au toucher, ou à l’inverse, une perte de sensibilité au froid, à la chaleur, voire à la douleur peuvent être ressentis.
Certains patients rencontrent des troubles sensoriels, comme des hallucinations visuelles, des troubles de la vision, de l’odorat ou encore de l’audition, ce qui altère leur perception du monde extérieur.
Les troubles du sommeil sont un autre problème à surmonter. D’une simple difficulté à s’endormir à des pathologies plus complexes comme la narcolepsie ou les apnées du sommeil, le repos devient parfois une épreuve supplémentaire.
Du côté des fonctions cognitives, des symptômes tels que la confusion, la perte de mémoire, la désorientation ou des difficultés de concentration peuvent survenir.
Pour certains, il devient difficile de comprendre le langage (aphasie), de réaliser les gestes du quotidien (apraxie), de reconnaître des objets (agnosie) ou même des visages familiers (prosopagnosie).
Dans les cas les plus avancés, une démence peut s’installer, bouleversant les repères et les liens sociaux.
Les douleurs sont malheureusement un fardeau supplémentaire pour de nombreux patients. Maux de dos, céphalées persistantes, douleurs neuropathiques ou douleurs dans la nuque viennent s’ajouter aux autres symptômes, parfois de manière chronique.
Les troubles de la marche et de la coordination peuvent aussi progressivement limiter la mobilité, entraînant une lenteur des mouvements et un risque accru de chutes.
Enfin, certains patients souffrent de troubles autonomiques, qui affectent des fonctions vitales telles que la régulation de la température corporelle, la miction et la défécation, la pression artérielle ou encore le rythme cardiaque, ce qui peut fragiliser encore davantage leur quotidien.
Derrière ces symptômes, il y a des personnes qui luttent chaque jour pour conserver leur indépendance et leur qualité de vie. Un accompagnement adapté, une meilleure compréhension de la maladie et un soutien bienveillant peuvent faire toute la différence dans leur parcours.
La maladie d’Alzheimer est la forme la plus répandue de démence. Près de 10 millions de nouveaux cas sont déclarés chaque année dans le monde selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Elle se caractérise par l’accumulation anormale de protéines (bêta-amyloïde et tau) dans le cerveau, entraînant la destruction progressive des cellules nerveuses. Les premiers signes incluent des troubles de la mémoire, des difficultés à s’orienter et des changements de comportement. À un stade avancé, la maladie impacte lourdement l’autonomie du patient, rendant les gestes du quotidien difficiles.
La Fondation de l’Avenir s’investit énormément dans la recherche pour améliorer la prise en charge des patients atteints de cette maladie. Actuellement, elle soutient un projet qui étudie l’effet d’un anti-inflammatoire, le Neflamapimod, sur l’inflammation du cerveau (inflammation qui joue un rôle dans la maladie).
Deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente, la maladie de Parkinson, affecte principalement le contrôle des mouvements. Elle est causée par la dégénérescence des neurones qui produisent la dopamine, un neurotransmetteur fondamental pour la motricité. Les tremblements, la rigidité musculaire et la lenteur des gestes en sont les principaux symptômes. Mais au-delà des troubles moteurs, des symptômes non visibles comme la fatigue, l’anxiété et les troubles du sommeil, altèrent également la qualité de vie des patients.
La Fondation de l’Avenir contribue actuellement à un projet dont le but est de comprendre pourquoi les neurones dopaminergiques sont plus vulnérables, en étudiant des cellules issues de patients et de personnes en bonne santé, afin d’identifier des biomarqueurs spécifiques de la maladie.
Plus rare, la maladie de Huntington est une affection neurodégénérative d’origine génétique qui provoque principalement des mouvements involontaires incontrôlés, des troubles cognitifs et des changements de comportement. Son évolution est progressive et impacte profondément le quotidien des personnes atteintes et de leur entourage.
La Fondation de l’Avenir porte actuellement un projet qui étudie le rapport entre l’homocystéine, acide aminé neurotoxique à haute concentration, et la précocité et la gravité des symptômes de la maladie de Huntington.
Outre Alzheimer et Parkinson, d’autres pathologies du système nerveux central entraînent des atteintes progressives et invalidantes. C’est le cas de la sclérose latérale amyotrophique (SLA aussi appelée maladie de Charcot), qui affecte les neurones moteurs, de la sclérose en plaques, une maladie inflammatoire chronique, ou encore de certaines formes de démences fronto-temporales.
Face à ces maladies complexes, la recherche médicale se mobilise pour développer de nouvelles solutions thérapeutiques.
Par exemple, les thérapies géniques, en pleine émergence, corrigent directement certaines anomalies génétiques responsables de maladies comme Huntington.
L’intelligence artificielle joue également un rôle dans le diagnostic précoce : en analysant d’immenses bases de données, elle permet d’identifier des marqueurs précoces de la maladie, bien avant l’apparition des premiers symptômes.
Les prises en charge évoluent également, avec l’apparition de médicaments capables de ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer. Des études récentes ont en effet montré que certains anticorps monoclonaux pouvaient réduire les dépôts de protéines toxiques dans le cerveau, ce qui ouvre la voie à des traitements très prometteurs.
Les progrès sont bien réels. Chaque année, de nouveaux essais cliniques voient le jour, testant des approches innovantes. Par exemple, dans la maladie de Parkinson, des recherches récentes sur la stimulation cérébrale profonde montrent des résultats encourageants pour améliorer la motricité des patients.
En parallèle, les avancées en imagerie cérébrale permettent de mieux comprendre les mécanismes de ces pathologies.
La lutte contre les maladies neurodégénératives repose sur une mobilisation collective. Des instituts de recherche aux laboratoires pharmaceutiques, en passant par les hôpitaux et les associations de patients, la collaboration permet d’accélérer les découvertes. Grâce aux financements publics et privés, des projets ambitieux voient le jour, comme la création de biobanques permettant d’analyser des milliers d’échantillons biologiques pour mieux comprendre l’évolution de ces maladies.
Soutenir la recherche, c’est participer activement à l’espoir de millions de patients et de familles. Chaque don à des fondations et à des associations permet de financer des études prometteuses, d’acquérir du matériel de pointe et de former de nouveaux chercheurs.
Grâce aux dons, de nombreuses avancées ont pu voir le jour : identification de nouveaux biomarqueurs, développement de traitements ciblés, mise en place de dispositifs innovants
pour améliorer le quotidien des patients… Chaque contribution, quelle que soit sa taille, participe à cette dynamique de progrès.
Ensemble, nous pouvons accélérer la recherche et changer le cours de ces maladies. Faites un don à la Fondation de l’Avenir et contribuez à bâtir un avenir où les maladies neurodégénératives ne seront plus une fatalité.